Fabien Cateux

Membre de la Fondation Taylor,  médaillé Arts sciences et lettres.

Avec des textes de

 Denys Mauclair

et 

François Beautier

Bonjour,  je suis artiste peintre et illustrateur,
je veux partager mes images et mes émotions avec vous.
N' hésitez pas à me contacter,  pour me donner vos impressions,
 commander un tableau ou acheter une reproduction (digigraphies légales).
Des amis écrivains m'ont rejoint et m'accompagnent tout au long de ce site. Dans Portfolio
(onglet François Beautier ou Denys Mauclair en déroulant), vous pourrez lire leurs textes.  Rapprochant les mots et les images, leur vision complète la mienne ;  
qu'ils soient mille fois remerciés.
Ci-dessous un diaporama (un autre plus complet dans Portfolio), des œuvres récentes, puis les derniers tableaux, avec un accompagnement de textes. Bonne lecture !
Les copies ou reproductions sont interdites, sans mon accord (voir les mentions légales).

  UN BOUQUET SURPRENANT

    Le tableau donne à voir un tableau exposé.  C’est une image dans l’image. Le tableau trompe l’œil, mais pas l’esprit, capable à la fois d’aller dans le sens de l’œuvre et de se rétablir. Dans le sens de l’œuvre,  je me projette dans la peinture pour assister à un phénomène pour le moins extraordinaire : un bouquet de roses peint est sorti de son cadre et a laissé tomber des pétales sur une console.  Un bouquet peint a pris goût à la vie et s’est manifesté, quoi de plus naturel !  Si je me rétablis,  pour ainsi dire en reculant,  je vois à nouveau deux images, le tout redevenant peinture… quitte à me laisser à nouveau emporter,  pour revenir ensuite à ma position initiale,  passant tour à tour de la fiction à la réalité.

   
   Je salue ainsi à ma façon l’art consommé du peintre qui réussit pleinement à mobiliser mon regard et ma réflexion. Et je continue de le faire, puisqu’il est question de roses,  avec un poème préexistant au tableau,  intitulé Sept jours, sept mois, sept ans  :


Les roses sont les quintessences de nos vœux

mais si un temps le divin fait la sourde oreille à nos prières

c’est sans doute qu’il nous appartient et à nous seuls

d’examiner le chemin parcouru

pour changer le cours des choses

Denys Mauclair

UNE CLAIRE VISION


Je n’avais pas cherché à le voir

mais il était bien là

au milieu de rien

dans une autre lumière

brillant et irréfutable

hors du temps
le Bouddha

qui me disait quelque chose

silencieusement


LES GRANDS ARBRES


Je reste planté là au milieu des grands arbres

ou je vais toucher l’un et puis l’autre

sachant que leur force surhumaine et tranquille

au-delà des conditions du bien et du mal

contient toute la liberté dont nous sommes capables

Denys Mauclair

LA SERRE 


Tu arrivais toujours en fin d’après-midi 

tu descendais l’escalier 

qui relie encore la serre à la terrasse 

ta robe était bleu d’Égypte 

ta robe était jaune ou blanche 

Blanche était le nom qui te convenait le mieux 

quand les rires et les cris des enfants montaient des jardins 

ils venaient souvent les enfants 

le plus petit caracolait toujours en tête 

j’avais bien raison de penser que ce bonheur existait 

ils sont tous partis maintenant 

laissant les oiseaux seuls 

célébrer une création perpétuelle 


On ne voit pas l’homme qui se souvient 

et qui vient encore ici 

mais dans la serre 

il y a peut-être cinq ou six papillons 
  
 Denys Mauclair