En fin de questionnement, tout tableau de Fabien apparaît comme un pont, un véhicule, un laisser-passer vers une communion chaque fois plus intime avec l’univers. En ce sens, cette peinture dépasse les limites de l’art de peindre et possède la même puissante vertu d’intimisation et d’intronisation que la musique, la poésie, la danse, ou n’importe quel autre art, pourvu qu’il éclaire, comme le disait le poète Philippe Jaccottet, « ce qui n’est pas mesurable en l’Homme et dans le monde ». C’est là l’une des raisons de l’attrait universel qu’exerce la peinture de Fabien sur tous les amateurs d’expression artistique, quelle que soit leur discipline préférée.
Les effets ci-dessus décrits ne se limitent pas au cadre confiné des expositions : les heureux possesseurs d’une toile de Fabien le constatent chez eux fréquemment en découvrant soudain un détail, un artifice technique relevant de la savante maîtrise du peintre, une interprétation nouvelle menant à des réflexions et des méditations encore inexplorées.
Un tableau de Fabien Cateux chez soi, c’est une fenêtre ouverte sur un espace mental mystérieusement vivant, sensuel et stimulant, et c’est, en même temps, plus intimement, un vecteur, une voie, une dynamique poussant non plus à jouir de la lumineuse beauté de l’œuvre et à s’évader dans l’illusion, mais, réconcilié avec la réalité intérieure et cosmique, à rechercher partout la sérénité et la plénitude.